Après un mois et 4 jours de grève, les négociations entre les chauffeurs, représentés par Force Ouvrière, et leur employeur, Francilité Seine-et-Oise, sont au point mort. Les deux parties s’accusent réciproquement de ne pas vouloir trouver de compromis, ce qui laisse les usagers confrontés à des perturbations importantes du service de transport en commun.

Du côté de FSO, un communiqué publié il y a deux heures indique : « le constat à nouveau de l’échec des discussions, par la faute de l’aveuglement intransigeant d’une poignée de grévistes » après une nouvelle réunion lundi.

Communiqué de l’entreprise FSO

La société dénonce des comportements « irresponsables » après « quatre semaines de blocage », pointant du doigt une « poignée d’irréductibles ».

FSO évoque des « menaces de recours à la violence » et un « refus de négocier » qui « mène dans l’impasse » les « salariés souhaitant reprendre le travail ».

La direction affirme que « ces avancées concrètes ont été balayées brutalement par la délégation FO qui reste campée sur sa proposition ». Elle évoque enfin « une image de représentants syndicaux refusant tout compromis » et « un climat délétère entre grévistes et non-grévistes ».

Contactée par France 3 Île-de-France – Île-de-France Mobilités (IDFM) déplore que « malgré toutes les démarches engagées » par l’autorité régionale des transports franciliens « pour soutenir et faciliter les échanges », « près de 80 000 personnes continuent d’être privées de leur seul moyen de transport que sont les bus, alors même que tous les salariés de FSO ne font pas grève ». « Sans obstruction du dépôt dès le premier jour de grève, près de 50% du réseau pourrait circuler et apporter des aides précieuses aux personnes ne pouvant aller travailler ou étudier », estime IDFM.

L’autorité, qui reproche aux grévistes de « mettre une énorme pression sur les non-grévistes pour qu’ils utilisent leur droit de retrait afin de ne pas assurer le service » et évoque un bus « vandalisé », appelle « à trouver une solution le plus possible, et, dans un geste d’apaisement, de pouvoir laisser circuler les lignes scolaires du territoire ».

« Il faut qu’un accord soit trouvé, on le doit aux usagers et à tous les machinistes qui ont envie de continuer de travailler et qui subissent des pressions extrêmement violentes de la part des grévistes. Ce conflit social est douloureux pour les usagers et en particulier pour les transports scolaires, je le sais pour eux surtout en cette période hivernale », estime Valérie Pécresse, président LR de la Région et d’IDFM.

Vincent Vilpasteur, de FO, indique de son côté que « le médiateur a disparu depuis une semaine ». « Il ne s’est pas présenté lors de la réunion vendredi », affirme le responsable syndical.

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